La préparation de la sortie

Publié le par B.

Au bout de trois semaines, il y eut une sortie autorisée avec moi. (J'ai appris plus tard qu'elle sortait régulièrement de l'hôpital avec un autre patient qui avait sa voiture !!).

 

Son état n'avait pas vraiment évolué. Elle souffrait toujours de dissociation et malgré la dose maximum de médicament que l'hôpital lui administrait, il n'y avait pas de progrès notable.

 

L'hôpital décida donc logiquement  sa sortie. Je n'en ai pas été averti et c'est, par hasard, en discutant avec un infirmier que j'ai appris la nouvelle.

Elle devait sortir le surlendemain et personne ne se posa la question du suivi. J'exprimais alors mon inquiétude pour mon fils et le psychiatre reconnut que la présence de ma compagne à la maison poserait effectivement un problème pour mon fils.

 

Magnanime, il proposa d'entrer dans un nouveau programme de recherche de l'hôpital concernant la relation mère-enfant. Un SAV en pédo-psychiatrie pour mon fils !

 

Il est vrai que la carrière des médecins passe par l'expérimentation sur des patients et que pour remplir les programme de recherche mère-enfant, il est nécessaire qu'il y ait des cas à étudier. Mon avis n'avait aucune importance et devant mon refus, je n'ai plus eu aucun contact avec les médecins qui refusaient de me recevoir. Probablement que mon refus avait résolu tous les problèmes de mon fils !

 

Les médecins faisaient du chantage avec le suivi de mon fils pour que je reprenne en charge ma compagne en pleine décompensation.

 

Devant cette façon de faire, j'ai appelé quatre fois la commission des usagers de l'hôpital qui n'a jamais répondu. Cette commission sans aucun pouvoir devant les médecins est de la foutaise. Elle ne sert qu'à dissuader les usagers à porter plainte contre les hôpitaux. C'est une perte de temps que d'essayer quoi que ce soit avec cette commission.

 

J'ai eu la vraie raison de la sortie de ma compagne quelques jours plus tard. Les chefs de service ont des statistiques à tenir concernant la durée d'hospitalisation. Encore une fois leur carrière est en jeu s'ils ne les respectent pas. De plus le service était plein et il fallait libérer des lits en urgence.

Publié dans Maladie

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